Douro Editions "Through reading, we become absent from ourselves and our own lives." Alphonse Karr
Élie Ferszt

Élie Ferszt est né à Paris en 1952. Après avoir traversé une vie de famille interrompue très jeune, il s’engage dans la vie professionnelle pour exercer le métier d’électricien dont la majeure partie de sa carrière se situera dans l’industrie du Cinéma, de la Publicité, et de la télévision. Puis, alors qu’il est à la retraite, il commence à écrire.
Après « MAL FAGOTÉ », (Récit de soi), publié aux éditions Douro sous le pseudonyme de Philippe Beautreillis, il publie le roman « NEUTRINOS », chez le même éditeur.
Max, a journalist, is writing his first novel. Like many young authors, he sets off on a trek along the paths of his dreams. He will travel on earth and in heaven. Life here below offers him beautiful encounters that he sincerely cherishes. His knightly heart will lead him to defend the reputation of a woman four hundred years his senior, whom he feels has been touched by injustice. Meanwhile, pieces of his heart travel the universe in all directions, carried by passing neutrinos. His romantic feelings will thus slip into an infinite journey where they will leave their traces at random in the cosmic eddies, far from his gaze and ours.
Le récit raconte comment quelques souvenirs ont modifié le déroulement d’une session de pratique de méditation bouddhiste effectuée au sein d’un groupe dans un temple.
Je suis allé me placer le long du cercueil posé sur des tréteaux devant moi. De l’autre côté, vus de face, à trois mètres de là, la famille et quelques amis étaient présents. Il y avait aussi cette étendue des autres tombes tout autour. J’aurais préféré qu’il n’y en ait aucune, que l’on soit les premiers. Et puis voilà, c’est notre tour d’être ici, nous n’y pensons jamais, ou furtivement, et l’on finit par y être. J’ai perdu pied, je me suis retrouvé noyé dans un fatras d’émotions, j’ai bien senti que je n’allais pas pouvoir aligner trois mots. J’ai regardé vers le sol, je me suis dit : je ne suis pas habitué, c’est la première fois qu’elle meurt. J’ai posé une main sur le cercueil, puis aussitôt j’ai regardé les visages devant moi, espérant y trouver un appui. La veille, je m’étais entraîné à affronter cet instant, je m’étais imaginé parler avec aisance et fluidité en prononçant des mots simples et forts.