Éditions Douro           "Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie." Alphonse Karr


 Romans, essais, biographies, recueils de poésie, de contes ou de nouvelles, pièces de théâtre... 
Les ouvrages publiés par les Editions Douro sont distribués par Hachette Livre, notamment en France, Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada….



Gilbert Bourson

Gilbert Bourson 

Gilbert Bourson


Gilbert Bourson né en 1936, a été metteur en scène et comédien. Il a publié plusieurs livres de poésie, des romans et des essais chez différents éditeurs, notamment aux éditions du Chasseur abstrait, La Grisière (éditions Saint-Germain-des-Prés), Compact, Z4, Jebca (Boston, États-Unis) Tinbad, Douro/La Bleu-Turquin. Il a participé à l’anthologie 49 poètes, ouvrage collectif dirigé par Yves di Manno chez Flammarion. Il a aussi publié dans plusieurs revues : Arpa, Cheval d’attaque, Cahiers du double, Les carnets d’Eucharis, Polyphonie, Substance (États-Unis), Action poétique, Travail théâtral, Les cahiers de Tinbad. Une grande partie de ses œuvres est publiée au « Chasseur abstrait » Il collabore à la revue en ligne de cet éditeur : La RAL’M. Il vit et travaille en région parisienne.



Je fais débuter « Je ne parlerai qu’en présence de mon écriture »  par l’évocation d’un « accident » devant se produire, afin que se déclenche cette pluie des sens que permet le poème. (je pense au clinamen d’Épicure). Cette évocation est celle d’un corps « percuté » par le désir d’un autre corps dont le sang tachera les platanes des mots. La poésie est une entreprise de réhabilitation du réel caché par « le trop de réalité » selon la formule d’Annie Le Brun ; un poème n’est explicable que par sa lecture déraisonnée, tout comme on regarde un mur, un arbre, ou une porte. La raison de l’assemblage des mots qui le compose s’éclairera quand le lecteur le lira en lui-même « en toute bonne foi ». Ce qu’on appelle la lisibilité, est souvent ce qui reste dans le sens convenu de ce qu’il faut voir, sans lire en soi le contenu de sa vue. Une fois l’écriture en route, elle chasse de haut vol ce quelque chose qui l’intrigue, ébouriffée comme un perdreau. Dans perdreau il y a perdre, et ce qu’il y a de gagné dans ce rapprochement, c’est le poème.         Gilbert Bourson



 

Parution : 1er décembre 2023


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Écrire, chiner, fouiller dans la brocante de la langue en cherchant dans les occasions qu’offre la vie son fourniment de choses et de sentiments. Qui parle, se livre sans se délivrer, sinon de l’ennui. Que d’amours jaunissants et que de jeux perdus, et tant pis pour la règle. Le cheval à trois pattes retrouvé ne boite que d’un vice en plus. Parler pour se voir et entendre grincer l’essieu du moi-je en quête de quoi, de qui et de rien. Et la littérature entasse ses formules, ses styles, ses ventes et ses rogatons en montant en épingle ses nouvelles rustines d’un cycle nouveau. Rêveries solitaires d’un qui est parlé par tant de promeneurs, qui en parlant de lui, lui donnent tous les noms et s’emmêlent dans les titres du livre qu’il est : « Chine » « Chaines », ou « Chiures ». Mais un amour se trouve, sous les mots écrits, en « Chantier » dans les « Choses », et dont la dédicace est brouillée par les commentaires éclairés des passionnés des petits fours de la culture.


 

Parution : 1er juillet 2023


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 « Le ciel n’écrit rien » est un titre qui m’est venu, tandis que je contemplais un nuage, qui bien sûr se formait sous mes doigts. J’ai souvent considéré les petites proses que j’écrivais alors comme de ces petits météores qui se dessinent dans le ciel et racontent des histoires que nous inventons nous-mêmes. Ces nuages ne sont que les pages sur lesquelles nous écrivons. Quant au ciel, c’est le clavier qui nous tombe sur la tête quand nous titille ce vice impuni d’écrire. Tout est dans l’accointance avec le décousu d’un cumulo-nimbus. Les yeux dans le clavier des suites à donner à la démolition des murs de notre vue, ébouriffent leur cécité de ciment frais. Quelque-chose s’éclaire dans un noir corbeau pour élaguer le ciel et balafrer son vide hilare et son col blanc. Et ce fauteuil-pivot dans lequel est assis le voyeur de ces lignes est donc à cet instant le plus spatialement proche et donc le plus sérieux, car on voit décousu sa structure en gros plan et la bosse du vent dans ce linge précis qu’est tout d’abord le ciel et son agencement.


 

Parution : 1er novembre 2022


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 ‭La première partie du texte fait bruire les ébats de Léda et du cygne‭ (‬signe‭) ‬et fait surgir de petites fantaisies‭, ‬baroquement‭ ‬érotiques‭. ‬La seconde est le récit du petit chaperon rouge allant rencontrer le loup‭. ‬L’écriture d’« Anellemâlités »‭ ‬fait de l’auteur et du lecteur à la fois‮ ‬‭: ‬Elle et Lui‭, ‬les plumes et le bec‭ (‬du signe‭), ‬les crocs et‭ ‬« la peau de beurre »‭ ‬du Chaperon rouge‭ (‬le pot sera cassé par le mâle loup‭). ‬Le blanc et le rouge se mêlent‭, ‬comme dans le prénom Caroline‭, ‬qui est‭ ‬celui de l’écriture carolingienne au IX°‭ ‬siècle‭. ‬L’humour et le sexe mêlés‭, ‬avec la langue des pourparlers nocturnes‭, ‬et des ébats de plumards à pas de loups‭, ‬froissent ces pages‭,‬‭ ‬comme un lit‭ (‬en argot‭, ‬un page désigne un lit‭).


 

Parution : 1er décembre 2021


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